Le Festival Ensemble(s) change de lieu et pose flight-cases et microphones, piano et pupitres, percussions et partitions au Théâtre L’Échangeur à Bagnolet qui devient partenaire de cette aventure où se côtoieront les ensembles 2e2m, Cairn, Court-circuit, Multilatérale et Sillages pour quatre jours de festival, sept concerts, douze créations. Le Festival aura résisté aux intempéries prophylactiques et trouve enfin à L’Échangeur la convivialité qu’il a toujours revendiquée : se retrouver, écouter, discuter, boire quelques verres, découvrir des artistes et des musiques…

 

La figure à l’honneur cette année sera Hugues Dufourt qui, depuis près de trente ans, fasciné par les images et la peinture, constitue peu à peu un musée sonore imaginaire : depuis le cycle des Hivers dans les années 2000 jusqu’aux tableaux de Tiepolo qui lui auront inspiré trois grandes pièces de musique de chambre. *

 

La musique de Hugues Dufourt est une scansion d’accords dont on ressent les respirations, les densités, les fluctuations comme on évaluerait des couleurs, des aplats ; accords-espace ou accords-timbre qui s’étirent dans des durées vertigineuses et se perdent dans une mélancolie insondable. Pour lui, « aussi diverses qu’elles soient, les œuvres picturales sont systématiquement prises comme les témoignages des impasses de la modernité filmée en nuit américaine. » **

Ensemble(s) 2022,
c'est :

• 5 ensembles

• 4 jours de création musicale

• 7 concerts

• 12 créations

• 26 compositeur•rice•s

• plus de 80 artistes

« La sensibilité auditive, écrivait-il, s’est pour ainsi dire retournée. Elle ne se soucie plus que de minimes oscillations, de rugosités, de textures. La plasticité du son, sa fugacité, ses infimes altérations ont acquis une force de suggestion immédiate. Ce qui prévaut désormais dans la forme du son, c’est l’instabilité morphologique. »

Hugues Dufourt, Musique, pouvoir, écriture, Paris, Christian Bourgois, 1991, p. 289

 

** Hugues Dufourt, compositeur d’enfer, Martin Kaltenecker, programme Festival d’Automne, 2019.

Autre événement pour nos oreilles, les commandes passées par le Festival à la jeune compositrice grecque Sofia Avramidou qui poursuit son exploration des contes avec A hug to die, et au compositeur italien Mauro Lanza qui remonte lui aux sources des ondes radiophoniques. Tous deux ont écrit pour le grand ensemble du Festival.

 

En quatre jours, plus de quatre-vingt artistes se réuniront pour interpréter trente-sept pièces de compositrices et compositeurs de toutes générations et nationalités confondues dans un joyeux vrac créatif. Entre autres : l’Allemande Birke Bertelsmeier, l’Argentin Fernando Garnero, la Lettonne Linda Leimane, l’Israélien Michael Seltenreich, les Français Franck Bedrossian, Yan Maresz.

 

Nouveauté cette année : un concert inédit en partenariat avec le département jazz du Royal Birmingham Conservatoire, autour de créations de Sébastien Gaxie et de l’Américain John O’Gallagher, également commandes du Festival.

 

Et puis, toujours dans un souci de la transmission, le Festival Ensemble(s) développe plus encore ses liens avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, mais aussi les conservatoires « conjugués » du 11e et du 20e arrondissements, où Sébastien Gaxie sera en résidence, et la classe de flûte du conservatoire d’Ivry-sur-Seine qui proposera quatre créations, commandes des Éditions Henry Lemoine à Joël Merah, Violeta Cruz, Aurélien Dumont et Didier Rotella.

 

Entre deux concerts, Corinne Schneider, musicologue et productrice à France Musique, recevra les artistes invités dans un espace quasi-radiophonique pour l’enregistrement public du nouveau podcast du Festival.

 

Nous vous souhaitons de passer à nos côtés d’agréables et beaux moments !

Le Festival Ensemble(s) change de lieu et pose flight-cases et microphones, piano et pupitres, percussions et partitions au Théâtre L’Échangeur à Bagnolet qui devient partenaire de cette aventure où se côtoieront les ensembles 2e2m, Cairn, Court-circuit, Multilatérale et Sillages pour quatre jours de festival, sept concerts, douze créations. Le Festival aura résisté aux intempéries prophylactiques et trouve enfin à L’Échangeur la convivialité qu’il a toujours revendiquée : se retrouver, écouter, discuter, boire quelques verres, découvrir des artistes et des musiques…

 

La figure à l’honneur cette année sera Hugues Dufourt qui, depuis près de trente ans, fasciné par les images et la peinture, constitue peu à peu un musée sonore imaginaire : depuis le cycle des Hivers dans les années 2000 jusqu’aux tableaux de Tiepolo qui lui auront inspiré trois grandes pièces de musique de chambre. *

 

La musique de Hugues Dufourt est une scansion d’accords dont on ressent les respirations, les densités, les fluctuations comme on évaluerait des couleurs, des aplats ; accords-espace ou accords-timbre qui s’étirent dans des durées vertigineuses et se perdent dans une mélancolie insondable. Pour lui, « aussi diverses qu’elles soient, les œuvres picturales sont systématiquement prises comme les témoignages des impasses de la modernité filmée en nuit américaine. » **

Ensemble(s) 2022,
c'est :

• 5 ensembles

• 4 jours de création musicale

• 7 concerts

• 12 créations

• 26 compositeur•rice•s

• et plus de 80 artistes réunis

« La sensibilité auditive, écrivait-il, s’est pour ainsi dire retournée. Elle ne se soucie plus que de minimes oscillations, de rugosités, de textures. La plasticité du son, sa fugacité, ses infimes altérations ont acquis une force de suggestion immédiate. Ce qui prévaut désormais dans la forme du son, c’est l’instabilité morphologique. »

Hugues Dufourt, Musique, pouvoir, écriture, Paris, Christian Bourgois, 1991, p. 289

 

** Hugues Dufourt, compositeur d’enfer, Martin Kaltenecker, programme Festival d’Automne, 2019.

Autre événement pour nos oreilles, les commandes passées par le Festival à la jeune compositrice grecque Sofia Avramidou qui poursuit son exploration des contes avec A hug to die, et au compositeur italien Mauro Lanza qui remonte lui aux sources des ondes radiophoniques. Tous deux ont écrit pour le grand ensemble du Festival.

 

En quatre jours, plus de quatre-vingt artistes se réuniront pour interpréter trente-sept pièces de compositrices et compositeurs de toutes générations et nationalités confondues dans un joyeux vrac créatif. Entre autres : l’Allemande Birke Bertelsmeier, l’Argentin Fernando Garnero, la Lettonne Linda Leimane, l’Israélien Michael Seltenreich, les Français Franck Bedrossian, Yan Maresz.

 

Nouveauté cette année : un concert inédit en partenariat avec le département jazz du Royal Birmingham Conservatoire, autour de créations de Sébastien Gaxie et de l’Américain John O’Gallagher, également commandes du Festival.

 

Et puis, toujours dans un souci de la transmission, le Festival Ensemble(s) développe plus encore ses liens avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, mais aussi les conservatoires « conjugués » du 11e et du 20e arrondissements, où Sébastien Gaxie sera en résidence, et la classe de flûte du conservatoire d’Ivry-sur-Seine qui proposera quatre créations, commandes des Éditions Henry Lemoine à Joël Merah, Violeta Cruz, Aurélien Dumont et Didier Rotella.

 

Entre deux concerts, Corinne Schneider, musicologue et productrice à France Musique, recevra les artistes invités dans un espace quasi-radiophonique pour l’enregistrement public du nouveau podcast du Festival.

 

Nous vous souhaitons de passer à nos côtés d’agréables et beaux moments !

Edito

Le Festival Ensemble(s) change de lieu et pose flight-cases et microphones, piano et pupitres, percussions et partitions au Théâtre L’Échangeur à Bagnolet qui devient partenaire de cette aventure où se côtoieront les ensembles 2e2m, Cairn, Court-circuit, Multilatérale et Sillages pour quatre jours de festival, sept concerts, douze créations. Le Festival aura résisté aux intempéries prophylactiques et trouve enfin à L’Échangeur la convivialité qu’il a toujours revendiquée : se retrouver, écouter, discuter, boire quelques verres, découvrir des artistes et des musiques…

 

La figure à l’honneur cette année sera Hugues Dufourt qui, depuis près de trente ans, fasciné par les images et la peinture, constitue peu à peu un musée sonore imaginaire : depuis le cycle des Hivers dans les années 2000 jusqu’aux tableaux de Tiepolo qui lui auront inspiré trois grandes pièces de musique de chambre. *

 

La musique de Hugues Dufourt est une scansion d’accords dont on ressent les respirations, les densités, les fluctuations comme on évaluerait des couleurs, des aplats ; accords-espace ou accords-timbre qui s’étirent dans des durées vertigineuses et se perdent dans une mélancolie insondable. Pour lui, « aussi diverses qu’elles soient, les œuvres picturales sont systématiquement prises comme les témoignages des impasses de la modernité filmée en nuit américaine. » **

 

Autre événement pour nos oreilles, les commandes passées par le Festival à la jeune compositrice grecque Sofia Avramidou qui poursuit son exploration des contes avec A hug to die, et au compositeur italien Mauro Lanza qui remonte lui aux sources des ondes radiophoniques. Tous deux ont écrit pour le grand ensemble du Festival.

 

En quatre jours, plus de quatre-vingt artistes se réuniront pour interpréter trente-sept pièces de compositrices et compositeurs de toutes générations et nationalités confondues dans un joyeux vrac créatif. Entre autres : l’Allemande Birke Bertelsmeier, l’Argentin Fernando Garnero, la Lettonne Linda Leimane, l’Israélien Michael Seltenreich, les Français Franck Bedrossian, Yan Maresz.

 

Nouveauté cette année : un concert inédit en partenariat avec le département jazz du Royal Birmingham Conservatoire, autour de créations de Sébastien Gaxie et de l’Américain John O’Gallagher, également commandes du Festival.

 

Et puis, toujours dans un souci de la transmission, le Festival Ensemble(s) développe plus encore ses liens avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, mais aussi les conservatoires « conjugués » du 11e et du 20e arrondissements, où Sébastien Gaxie sera en résidence, et la classe de flûte du conservatoire d’Ivry-sur-Seine qui proposera quatre créations, commandes des Éditions Henry Lemoine à Joël Merah, Violeta Cruz, Aurélien Dumont et Didier Rotella.

 

Entre deux concerts, Corinne Schneider, musicologue et productrice à France Musique, recevra les artistes invités dans un espace quasi-radiophonique pour l’enregistrement public du nouveau podcast du Festival.

 

Nous vous souhaitons de passer à nos côtés d’agréables et beaux moments !

« La sensibilité auditive, écrivait-il, s’est pour ainsi dire retournée. Elle ne se soucie plus que de minimes oscillations, de rugosités, de textures. La plasticité du son, sa fugacité, ses infimes altérations ont acquis une force de suggestion immédiate. Ce qui prévaut désormais dans la forme du son, c’est l’instabilité morphologique. »

Hugues Dufourt, Musique, pouvoir, écriture, Paris, Christian Bourgois, 1991, p. 289

 

** Hugues Dufourt, compositeur d’enfer, Martin Kaltenecker, programme Festival d’Automne, 2019.