Soir 2 -
Yann Robin, présentation du concert Treatro
le vendredi 10 septembre,
à 19h30…
par Corinne Schneider
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Les mouvements physiques et les gestes du musicien sont intrinsèques à la production du son. Le son résulte de cette énergie physique. La pensée musicale qui s’articule et qui prend forme par l’écriture induit obligatoirement un geste chez le musicien. De ce point de vue, le compositeur est finalement un peu chorégraphe, surtout s’il décide de prendre en compte ce paramètre au sérieux, s’il entend également le travailler.
Certains compositeurs ont même une approche théâtrale du geste instrumental. Cette approche est profondément liée à leur imaginaire et à leur pensée. Lorsque Francesco Filidei me parle de ses projets musicaux, il évoque même les déplacements des interprètes : chaque geste est pensé dès le départ et fait partie de l’œuvre. C’est également le cas chez Georges Aperghis qui est d’ailleurs pionnier en ce domaine. Personnellement, je me sens très loin de cette approche dans mon propre travail, et donc je suis très attiré par ce type de musique. Les choses qui m’échappent m’attirent beaucoup.
Ce programme présente donc des musiques tournées vers le théâtre.
Le concert débute par une performance phare dans ce domaine, ?Corporel de Vinko Globokar, écrite pour un interprète et son corps et se referme par I funerali dell’Anarchico Serantini pour six interprètes, de Francesco Filidei. Troisième pièce de ce type : Fidélité pour une harpiste et un acteur de Georges Aperghis. Au centre du programme figure aux déBris pour six instruments (flûte, clarinette, harpe, piano, violon et contrebasse), une création du jeune compositeur grec Stylianos Dimou. Pour cette nouvelle œuvre, nous n’avons absolument donné aucune contrainte au compositeur. Sa musique est très énergique et il sollicite généralement beaucoup les instrumentistes. Nous verrons justement comment Stylianos Dimou s’est positionné par rapport à cette question… Enfin, le concert sera ponctué de brèves pièces de piano écrites par la compositrice italienne Giulia Lorusso : elles agissent comme des interludes et viennent articuler les différents moments du concert. Enfin, nous travaillons à un début de mise en scène avec Raphaël Haberberg.
Du début à la fin, ce concert sera « mis en scène » y compris les changements de plateau, les réagencement de scène d’une œuvre à l’autre. Nous sommes pour l’heure au début de ce travail, mais le point d’aboutissement sera celui d’une continuité théâtrale et musicale, une soirée « théâtro-musicale ».
Soir 2 -
Yann Robin, présentation du concert Treatro
le vendredi 10 septembre, à 19h30…
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Les mouvements physiques et les gestes du musicien sont intrinsèques à la production du son. Le son résulte de cette énergie physique. La pensée musicale qui s’articule et qui prend forme par l’écriture induit obligatoirement un geste chez le musicien. De ce point de vue, le compositeur est finalement un peu chorégraphe, surtout s’il décide de prendre en compte ce paramètre au sérieux, s’il entend également le travailler.
Certains compositeurs ont même une approche théâtrale du geste instrumental. Cette approche est profondément liée à leur imaginaire et à leur pensée. Lorsque Francesco Filidei
me parle de ses projets musicaux, il évoque même les déplacements des interprètes : chaque geste est pensé dès le départ et fait partie de l’œuvre. C’est également le cas chez Georges Aperghis
qui est d’ailleurs pionnier en ce domaine. Personnellement, je me sens très loin de cette approche dans mon propre travail, et donc je suis très attiré par ce type de musique. Les choses qui m’échappent m’attirent beaucoup.