Soir 2 -
Francesco Filidei, présentation de son œuvre I funerali dell’Anarchico Serantini

le vendredi 10 septembre,
à 19h30…

propos recueillis
par Corinne Schneider

I funerali dell’Anarchico Serantini est l’une de mes premières pièces qui pose la question de la prise en compte de l’écriture du geste.

C’est Marc Texier qui m’avait poussé à aboutir mes intuitions en ce domaine et faire cette première expérience ; une première version avait été donnée à la Fondation Royaumont en 2006, j’avais 33 ans. Et j’ai présenté cette pièce en fin de cursus d’études au Conservatoire de Paris pour passer mon Prix ! C’était une situation vraiment délicate : j’avais disposé face au jury de six experts, six musiciens en face à face, comme en miroir ! Le président du jury était Hugues Dufour, heureusement il a bien pris la chose, sinon je ne serai probablement pas ici !

La question de l’écriture et de la notation c’est posée dès le début du travail pour cette pièce. Il n’était pas question d’utiliser des notes…

Je m’étais d’abord penché sur les notations chorégraphiques : le système d’écriture pour le mouvement de Rudolf Laban et aussi la notation Benesh. J’ai essayé d’adapter la cinétographie Laban, qui est une notation verticale, en l’utilisant à horizontalement. Mais ça n’était pas convaincant et il fallait que la partition puisse être décrypter facilement par des musiciens. A la place des notes, j’ai opté pour des visages qui tournent comme des poupées…

Pour moi, la musique est une couleur qui permet de voir le temps qui passe.

Avec la musique, le déroulement du temps est coloré, il est comme mis en scène et soudainement montré. Les gestes peuvent être des signaux qui révèlent les structures de ce déroulement temporel. L’œuvre musicale est alors comme une proposition de « maquette de la vie », pour comprendre ce qu’est la naissance, la vie, la mort. Grâce à l’œuvre musicale on peut tendre à cette recherche, dans un espace temporel réduit, à petite échelle.

Soir 2 -
Francesco Filidei, présentation de son œuvre I funerali dell’Anarchico Serantini

le vendredi 10 septembre, à 19h30…

propos recueillis par Corinne Schneider

I funerali dell’Anarchico Serantini est l’une de mes premières pièces qui pose la question de la prise en compte de l’écriture du geste.

C’est Marc Texier qui m’avait poussé à aboutir mes intuitions en ce domaine et faire cette première expérience ; une première version avait été donnée à la Fondation Royaumont en 2006, j’avais 33 ans. Et j’ai présenté cette pièce en fin de cursus d’études au Conservatoire de Paris pour passer mon Prix ! C’était une situation vraiment délicate : j’avais disposé face au jury de six experts, six musiciens en face à face, comme en miroir ! Le président du jury était Hugues Dufour, heureusement il a bien pris la chose, sinon je ne serai probablement pas ici !

La question de l’écriture et de la notation c’est posée dès le début du travail pour cette pièce. Il n’était pas question d’utiliser des notes…

Je m’étais d’abord penché sur les notations chorégraphiques : le système d’écriture pour le mouvement de Rudolf Laban et aussi la notation Benesh. J’ai essayé d’adapter la cinétographie Laban, qui est une notation verticale, en l’utilisant à horizontalement. Mais ça n’était pas convaincant et il fallait que la partition puisse être décrypter facilement par des musiciens. A la place des notes, j’ai opté pour des visages qui tournent comme des poupées…

Pour moi, la musique est une couleur qui permet de voir le temps qui passe.

Avec la musique, le déroulement du temps est coloré, il est comme mis en scène et soudainement montré. Les gestes peuvent être des signaux qui révèlent les structures de ce déroulement temporel. L’œuvre musicale est alors comme une proposition de « maquette de la vie », pour comprendre ce qu’est la naissance, la vie, la mort. Grâce à l’œuvre musicale on peut tendre à cette recherche, dans un espace temporel réduit, à petite échelle.