Soir 3 -
Dahae Boo, présentation de sa nouvelle œuvre O!

le samedi 11 septembre,
à 18h35...

propos recueillis par
Corinne Schneider

Le point de départ est le poème O, she says de l’écrivaine américaine Hailey Leithauser : j’ai composé quatre petits théâtres à partir des quatre strophes de ce poème. La première phrase m’a captivée : « She says O because she loves to say O ». Je la trouve à la fois mystérieuse et elle a quelque chose d’universel.

En effet, ce « O » peut être immédiatement perçu dans toutes les langues, coréenne, allemande ou française… Cette phrase est libératoire aussi. L’imagination d’une femme qui adore dire « O » : elle parle du désir et de l’expression. Je trouve cette phrase très forte, elle a beaucoup de potentiel, elle a libéré mon imagination et continue de m’habiter. 

L’onomatopée « O » n’a de sens que dans le ton employé pour la prononcer. Elle peut aussi bien évoquer les sentiments de joie, de tristesse, de surprise, d’excitation, de curiosité ou de découverte. La poétesse Hailey Leithauser explore ces différents « O » par des mots choisis, très colorés. J’ai suivi le poème, mais sans apporter une attention particulière au sens des mots, en ne retenant que leurs sonorités. Ce qui m’a intéressé, c’est l’exploration des différents caractères possibles avec cette interjection. Mais j’ai respecté la construction du poème où chaque phrase commence par « O ».

Habituellement, dans ma méthode de travail, je prépare des matériaux sonores, des rythmes aussi, en amont de la composition, bien avant de me mettre à écrire à proprement parler. Mais pour la première fois avec cette pièce, j’ai lâché prise ! J’ai lu le poème et me suis laissée envahir par les impressions, les sensations, la recherche des différents caractères de ce « O! ».

Soir 3 -
Dahae Boo, présentation de sa nouvelle œuvre O!

le samedi 11 septembre, à 18h35...

propos recueillis par Corinne Schneider

Le point de départ est le poème O, she says de l’écrivaine américaine Hailey Leithauser : j’ai composé quatre petits théâtres à partir des quatre strophes de ce poème. La première phrase m’a captivée : « She says O because she loves to say O ». Je la trouve à la fois mystérieuse et elle a quelque chose d’universel.

En effet, ce « O » peut être immédiatement perçu dans toutes les langues, coréenne, allemande ou française… Cette phrase est libératoire aussi. L’imagination d’une femme qui adore dire « O » : elle parle du désir et de l’expression. Je trouve cette phrase très forte, elle a beaucoup de potentiel, elle a libéré mon imagination et continue de m’habiter.
L’onomatopée « O » n’a de sens que dans le ton employé pour la prononcer. Elle peut aussi bien évoquer les sentiments de joie, de tristesse, de surprise, d’excitation, de curiosité ou de découverte. La poétesse Hailey Leithauser explore ces différents « O » par des mots choisis, très colorés. J’ai suivi le poème, mais sans apporter une attention particulière au sens des mots, en ne retenant que leurs sonorités. Ce qui m’a intéressé, c’est l’exploration des différents caractères possibles avec cette interjection. Mais j’ai respecté la construction du poème où chaque phrase commence par « O ».

Habituellement, dans ma méthode de travail, je prépare des matériaux sonores, des rythmes aussi, en amont de la composition, bien avant de me mettre à écrire à proprement parler. Mais pour la première fois avec cette pièce, j’ai lâché prise ! J’ai lu le poème et me suis laissée envahir par les impressions, les sensations, la recherche des différents caractères de ce « O! ».