Soir 1 -
Causette à la buvette avec Beat Furrer

le jeudi 9 septembre,
à 21h…

propos recueillis par
Corinne Schneider

Le Festival Ensemble(s) est mon premier festival depuis presque deux ans ! Je n’ai pas voyagé depuis le début de la pandémie et cette invitation ici à Paris où sont jouées quatre de mes œuvres est presque comme une renaissance !

Nous avons commencé au premier concert par entendre Aer, un trio pour clarinette, violoncelle et piano qui date de 1991, une œuvre qui a donc trente ans cette année. A l’époque, je travaillais sur les états d’agrégation musicale, avec la volonté de créer un matériau sonore extrêmement vivant et constamment renouvelé. Prenez la ligne de clarinette par exemple : elle est faite d’intervalles chromatiques au départ, puis de plus en plus grands, tandis que la ligne qu’elle poursuit se raccourcit. La transformation est perpétuelle dans ces deux dimensions-là alors que la perception va être cette d’une ligne continue. Pour les deux autres instruments, leurs interventions varient également dans d’autres paramètres (attaques, dynamiques…), mais en fait ce sont toujours les mêmes hauteurs et il s’agit tout simplement d’ison.

A cette époque-là, j’étais fasciné par les structures, assez mécaniques au départ, qui se transforment, dans le but de donner toujours une autre perspective à l’objet sonore. C’est un peu comme en peinture, vous savez, quand on utilise le frottage ou le grattage dans la technique de la fresque.

Dans le deuxième concert, nous entendrons Linea dell’orizonte (2012), pour petit ensemble, qui est plus tardive. Ici c’est la forme kaléidoscopique qui m’a intéressé. Plusieurs niveaux de perception de la forme sont interpolés, avec l’idée de mettre les structures elles-mêmes en polyphonie.

Soir 1 -
Causette à la buvette avec Beat Furrer

le jeudi 9 septembre, à 21h…

propos recueillis par Corinne Schneider

Le Festival Ensemble(s) est mon premier festival depuis presque deux ans ! Je n’ai pas voyagé depuis le début de la pandémie et cette invitation ici à Paris où sont jouées quatre de mes œuvres est presque comme une renaissance

Nous avons commencé au premier concert par entendre Aer, un trio pour clarinette, violoncelle et piano qui date de 1991, une œuvre qui a donc trente ans cette année. A l’époque, je travaillais sur les états d’agrégation musicale, avec la volonté de créer un matériau sonore extrêmement vivant et constamment renouvelé. Prenez la ligne de clarinette par exemple : elle est faite d’intervalles chromatiques au départ, puis de plus en plus grands, tandis que la ligne qu’elle poursuit se raccourcit. La transformation est perpétuelle dans ces deux dimensions-là alors que la perception va être cette d’une ligne continue. Pour les deux autres instruments, leurs interventions varient également dans d’autres paramètres (attaques, dynamiques…), mais en fait ce sont toujours les mêmes hauteurs et il s’agit tout simplement d’ison.

A cette époque-là, j’étais fasciné par les structures, assez mécaniques au départ, qui se transforment, dans le but de donner toujours une autre perspective à l’objet sonore. C’est un peu comme en peinture, vous savez, quand on utilise le frottage ou le grattage dans la technique de la fresque.

Dans le deuxième concert, nous entendrons Linea dell’orizonte (2012), pour petit ensemble, qui est plus tardive. Ici c’est la forme kaléidoscopique qui m’a intéressé. Plusieurs niveaux de perception de la forme sont interpolés, avec l’idée de mettre les structures elles-mêmes en polyphonie.